Aujourd’hui, plusieurs questions se posent sur notre alimentation de tous les jours. Pourquoi jeter une carotte tordue ou un œuf trop petit ? Pourquoi mettre de côté un produit à l’emballage un peu abîmé ? Pourquoi se débarrasser d’un produit consommable encore longtemps après sa date optimale, comme le riz par exemple ?
Leur philosophie
Ces questions, Vincent Justin et Charles Lottmann se les sont souvent posées jusqu’à ce que leur chemin se croise en 2016. Ces derniers sont convaincus qu’il est important d’entreprendre une démarche globale et accessible pour tous. Tous les deux, ensembles, ont eu l’idée de créer un nouveau réseau d’épicerie, NOUS anti-gaspi. Le but de ces dernières participerait donc à lutter contre le gaspillage alimentaire tout en revalorisant les produits destinés à ne plus être consommés et jetés, et pourtant encore propres à la consommation. Ils décident donc par la suite en mai 2018 de se lancer et d’ouvrir la première épicerie en Bretagne, à Melesse.
L’objectif de cette ouverture fut de travailler au maximum avec des produits locaux ainsi que d’affirmer une proximité avec les producteurs et des fabricants alimentaires. Depuis l’ouverture de l’épicerie de cette banlieue de renne, quatorze autres ont été créée. Dans ces dernières, de nombreux produits sont disponibles tels que des fruits et légumes locaux, des crémeries, des laitages, des viandes, des produits salées ainsi que sucrées, des boissons, des produits en vrac, d’hygiènes et d’entretien.
Agriculture locale
Tous ces produits sauvés du gaspillage proviennent d’agriculteurs locaux, de grossistes ou bien même de petites entreprises ou de gros industriels. Les épiceries garantissent plusieurs choses à leurs 600 fournisseurs. Premièrement, d’être vendu dans leurs magasins, à des prix justes, avec une totale transparence de leur réseau ainsi qu’une traçabilité des produits. La mission de ce nouveau réseau est donc de lutter contre le gaspillage alimentaire qui s’élève encore chaque année en France à plus de 10 millions de tonnes de nourriture jetées.
Malheureusement, les choses n’évoluent pas rapidement car ce sont des habitudes de consommation qui doivent être changées. Néanmoins, aujourd’hui, ces épiceries permettent tout de même de valoriser plus de 12 tonnes de produits par semaine ce qui représente l’équivalent de 100 000 repas par magasin et par mois. Chacune de ces nouvelles épiceries tentent d’interpeller chaque consommateur à vivre ainsi que consommer différemment. Elles cherchent également à faire découvrir à tous et toutes de nouveaux produits bien plus abordables que dans certains circuits traditionnels. En ce qui concerne les invendus, ces derniers sont redistribués à des associations locales, par l’intermédiaire de Phénix anti-gaspi.
NOUS anti-gaspi propose donc une nouvelle vision de consommation. Ces épiceries s’engagent pour que chaque achat soit gagnant pour tout le monde tout en remettant du bon sens dans la consommation mais également en revalorisant les produits mis de côté par les grandes industries par exemple.